Les Traditions

  Afin de mieux supporter la vie d'interne,principalement dès la 4 ème,les élèves que nous étions vont éprouver le besoin de se serrer les coudes et d'être solidaires les uns des autres.Il paraît utile de rappeler que nous étions âgés de 13 à 15 ans.

C'est ainsi que va naître un véritable esprit de corps - l'esprit Vierz'art - au travers de ce que nous avons découvert et perpétué à savoir les traditions.

Parmi toutes ces traditions entretenues de Promo en Promo depuis la nuit des temps,on citera :

 - le bizutage avec toutes ses brimades.

 - un surnom donné à chaque élève où chaque professeur.

 - les chansons telles que la Petite DKL et la Grande DKL mais aussi un solide répertoire de chansons paillardes.

 - un vocabulaire spécial.

 - les festivités du Père Cent ( Faire-part - Défilé du Père cent en ville - Bal du Père Cent - Voyage de Promo )

 - mais aussi les Retrouvailles qui se pratiquent encore pour les Promos les plus anciennes.

    Toutes ces traditions se sont perpétuées jusque dans les années 70 mais nous avons été les témoins de leur déclin dès 1961 avec la disparition du recrutement en 4 ème ... Plus tard,la disparition de l'uniforme,l'interdiction d'organiser le défilé du Père Cent en ville ont contribué à la disparition de celles-ci.

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     Suite à la suggestion de certains Vz de la Promo,vous trouverez ci-après la description ainsi que quelques narrations de ces brimades vécues principalement en classe de 4 ème et 3 ème.C'était le Bizutage  ...... nous étions des conscrits et les anciens ( 4 Norm's principalement ) afin de " forger notre caractère " !!!,nous faisaient subir à l'insu de la Direction et du Surveillant général,un grand nombre d'épreuves et de rituels que nous supportions plus ou moins bien.Peu d'entre nous y ont échappé .....

 Si la mémoire individuelle de chacun nous fait aujourd'hui quelque peu défaut,grâce à la mémoire collective,il a été possible de reconstituer,55 ans après une liste ( non exhaustive ) de brimades.

    Merci aux très nombreux copains qui nous ont relaté leurs souvenirs vécus à cette époque.

NB: Il est à noter que tous les copains arrivés en seconde (2T1) en 1960 ,ont peu connus les brimades qui sont évoquées ci-dessous. 

Brimades à l'intérieur de l'école ......

Toujours sous les yeux de plusieurs anciens ( dont nous avons encore les noms bien en mémoire !!) on citera :

- Course poursuite entre 2 conscrits dans la cour de 4T en criant : " J'ai le feu au cul ..... Pin Pon - Pin Pon .....

- Croiser les jambes autour de l'un des poteaux en fonte du préau ,en 4T, puis se laisser descendre ( ou être aidé par un ancien ) de manière qu'une fois le cul par terre les jambes étaient bloquées et l'on ne pouvait se redresser qu'avec un aide extérieure ...

- Danser la calypse , seul où à 2 ,sur les fameux bancs de pierre sans se casser la gueule.

- Au réfectoire,notamment dans les années 58 et 59,nous étions placés à la table des anciens dans le réfectoire des 4 Norm's ( au bout du réfectoire côté rue ).En règle générale,la diète était à l'ordre du jour car tu passais toute la durée du repas sous la table (ces fameuses tables en marbre).Si c'était le jour du poulet tu avais quand même droit aux os !!!.A la fin du repas tu devais remercier les anciens pour leur bonté et les récompenser en montant dans leur dortoir pour cirer leurs godasses ....

 - Egalement au réfectoire,nous étions invités par les anciens à l'une de leur table et placés à l'extrémité - côté allée - de l'un des fameux bancs solidement fixés au sol.Lorsque notre assiette était pleine (de pâtes en particulier) l'un des anciens nous demandait de bien cramponner notre assiette.... peu avant les anciens du même banc s'étaient donné le mot et à 1..2..3 tous se poussaient brutalement vers le conscrit situé à l'extrémité qui se trouvait automatiquement éjecté dans l'allée centrale avec son assiette et son contenu !!   On se faisait prendre une fois mais pas deux .....           

- Les fameux acrostiches ( que l'on appelait acoustauds ) sorte de poèmes écrits sous une forme poétique consistant à ce que,lues verticalement de haut en bas,la première lettre compose un mot.Généralement il s'agissait du prénom de la soi-disant "copine" de l'ancien.Nous devions réaliser ces poèmes en salle d'études en plus de nos devoirs ....

- Bien souvent,surtout le vendredi,corvée de nettoyage et d'astiquage des chaussures de sortie des anciens.Dès la sortie du repas de midi,nous étions pris au hasard et aiguillés pour effectuer cette tâche.

- Mais aussi ,la mesure des dimensions d'une salle d'études au moyen d'une allumette et le calcul de sa surface en allumettes carrées ....

- Egalement,écrire à la craie blanche sur un tableau de salle d'études,le plus petit possible " merde à la puissance 13 " et tant que le tableau n'était pas rempli,nous ne pouvions pas aller nous coucher !

- A l'approche des examens,il nous était demandé de poncer la planche à dessin ( en bois ) des anciens.

- Courses à 4 pattes sous les bureaux de la salle d'études des 4 Norm's entre 2 " bizuts ".  

- Rédaction de dissertations sur un thème on ne peut plus farfelu tel que :                                           1)Etant donné le clair de lune,démontrer le clair de l'autre ... 2)Projet de dentifrice pour une bouche d'égoût. 3)Réaction d'une brosse à dents devant un bouche de métro  4) Action d'un pansement sur une jambe de bois ....

Sanctions en cas de refus où de non exécution d'un ordre :

    - Passer un certain temps ( jusqu'à 1 heure ) le cul dans une poubelle , sur une armoire dans la salle d'études des 4 Norm's.                                                                                                  - Et bien sûr,les "couilles au cirage " ( voire au dentifrice ) dont chacun se souvient avec un plaisir intense .....!!

Brimades à l'extérieur de l'école

- A partir de 1958 ,pour dékaler chaque semaine,une grande majorité d'entre nous se rendait à la gare pour prendre le train suivant plusieurs directions ( Orléans - Tours - Bourges et Chateauroux ) Les lignes n'étaient pas toutes électrifiées.Nous étions transportés principalement par des autorails appelés " michelines ".La première des corvées qui nous était confiée était de porter la valise d'un ancien de l'école ( plus exactement du trottoir dès la sortie ) jusqu'à la gare de VZ et vice versa le dimanche soir pour la rentrée avant 21h00.

- Dans ces fameux autorails,il était assez fréquent que l'on nous demande de distribuer du papier à cul à chaque voyageur en leur disant : " Prenez ça pourra toujours vous servir ".

 - Egalement dans le train,tu devais prouver que tu étais le plus con ....Les anciens choisissaient 2 conscrits et les disposaient aux 2 extrémités du couloir central,le dos appuyé à la paroi et tu devais prouver à haute voix que tu étais le plus con !!Naturellement ,ce dialogue était entrecoupé par la voix des anciens .... argumente et plus fort ...

 - Certains ont aussi compté les mailles métalliques des filets à bagages.Tu devais t'excuser à chaque rangée devant les voyageurs en leur signifiant la raison du dérangement... Il y avait tellement de mailles que tu prenais un nombre au hasard pour l'annoncer à tes anciens et bien évidemment ils te disaient que le nombre était faux et tu devais recommencer !!

 - A la gare,il faut évoquer également cette brimade qui consistait à passer de la toile émeri sur les rails avant que le train ne démarre .... ce qui ne manquait pas de nous faire " allumer " par le personnel SNCF.

 - Nota: La toile émeri était également utilisée en ville pour astiquer les clous en aluminium des passages cloutés

 - Et bien sûr ,cette fameuse déclaro ,évoquée ci-dessous , dont tout le monde se souvient .....

La déclaration d'amour ....

- Ce type de déclaration était pratiquée obligatoirement lorsque nous étions en uniforme soit en ville soit également dans le train.

 Quand tu étais désigné pour faire une déclaration à une jeune fille,tu devais te découvrir,te mettre à genoux et tu devais lui déclarer ton amour dans les termes suvants :

Mademoiselle,

Quand on vous fit,

On fit la beauté même,

Mademoiselle,

Quand on vous fit,

On fit celle que j'aime,

Mademoiselle,

Permettez que je fisse

Ce que l'on fit,

Quand on vous fit,

Mademoiselle,

Permettez que je vous embrasse.

Oh! Fallait-il que je vous visse,

Pour que vous me séduissassiez,

Et qu'à vos pieds je me misse,

Pour que vous me repoussassiez,

Et que je m'enflammasse,

Pour que vous m'assassinassiez.

  Et à la fin ,on devait l'embrasser .....

 Généralement ça se passait toujours bien .... mais qu'en serait -il aujourd'hui ??

NB : La version ci-dessus est la version complète que nous étions loin de pratiquer .... car nous ne la connaissions pas toujours par coeur.

Derniers commentaires

28.10 | 19:26

Retrouvailles émouvantes. Merci aux organisateurs, merci à tous pour cette ambiance chaleureuse. Dans l’attente des prochaines retrouvailles

17.09 | 17:14

Le XV des Vierz'arts du tout début des années 60 à nouveau endeuillé. Gaston et son compère Sam régnaient dans les airs sur tous les terrains de l'académie.

06.05 | 16:01

nous avons tous un certain age si ce n est un age certain donc vaccines et en bonne sante Alors preparez vos bottes et votre ciré et a bientot sous les crachins bretons

19.01 | 10:25

une autre époque avec un vrai parcours de formation technique et des carrières possibles.

La formation technique reste aujourd'hui un parent pauvre.Bien dommage

L'éducation nationale pourrait